
Le siège de La Rochelle se termine le 28 octobre 1628.
Né de François du Plessis et de Suzanne de La Porte, Armand Jean fut d'abord destiné à la carrière des armes, pour laquelle il prit du goût. Pour conserver l'évêché à sa famille, le jeune Armand dut accepter d'entrer dans l'Église.Il fut un prêtre convenable, un évêque attaché à ses devoirs. Richelieu était très attaché à la défense de l'Église catholique, il demanda au roi de rétablir la religion catholique en Béarn. Si, plus tard, son attitude , en tant qu'homme d'État, parut plus souple, il ne sacrifia pourtant jamais la doctrine catholique aux intérêts de la raison d'État.
Conseiller de la Reine Mère .
Le mérite de Louis XIII , qui ne possédait pas l'intelligence de son ministre, fut d'apprécier celui-ci, de comprendre que, Richelieu était le seul esprit supérieur. Le petit évêque de Luçon s'était attaché à la Florentine Marie de Médicis. Il s'en servit pour s'introduire à la Cour et dans les affaires, et il y parvint en 1616 lorsque, durant six mois, il dirigea la Guerre et les Affaires étrangères.
L’ascension politique . . . . .
Richelieu a commencé par servir le parti adverse de Louis XIII, sous l’autorité de Concino Concini, maréchal d’Ancre et de la reine mère, dont il fut d’abord le courtisan et le favori avant d’en devenir l’ennemi irréconciliable. En 1617, l’assassinat de Concini, dont Louis XIII et le duc de Luynes sont les instigateurs, entraine la mise à l’écart de celle-ci de l’entourage du roi. Richelieu se trouvant alors du mauvais côté doit suivre la reine mère, alors en disgrâce, à Blois puis il fut confiné dans son évêché. Chargé de négocier un accommodement entre la mère et le fils, il réussit à rapprocher Louis XIII et Marie de Médicis, acquérant une réputation de fin négociateur et fit conclure les traités d’Angoulême (1620) et d’Angers (1621) : le chapeau de cardinal lui fut donné en récompense le 5 septembre 1622. Il sera intronisé à Lyon le 12 décembre de cette même année. Le 29 avril 1624, il entra au Conseil du Roi avec la protection de la reine mère, Marie de Médicis, et presque malgré Louis XIII qui se méfiait de lui.
La politique de Richelieu . . . . .
Arrivé au pouvoir, il reprit implacablement à son compte les trois grands objectifs d’Henri IV :
Soumission « des protestants » . . . . .
Dirigeant d’abord ses efforts contre les protestants, il leur enleva en 1628, leur dernière place de sureté, La Rochelle et anéantit leur puissance par la paix d’Alès et l’édit de Nîmes (1629), qui leur enlevaient leurs privilèges politiques.
Suprématie du pouvoir royal . . . . .
Il cherche à consolider le pouvoir royal et à écraser les factions intérieures. En abaissant la puissance de la noblesse, il transforma la France en un État fortement centralisé. Pour lutter contre les Grands, Richelieu eut à déjouer, mais aussi à préparer, mille intrigues et complots. Il avait beaucoup d’ennemis, dont le plus important après Marie de Médicis était Gaston d’Orléans, le frère du roi. il n’hésitera pas à faire exécuter des nobles tels que Montmorency-Boutteville, ou encore les conspirateurs Chalais ou Cinq-Mars. Sous Richelieu, le caractère absolutiste de la monarchie s’accrut considérablement. Richelieu interdit les duels et fit raser plus de 2 000 châteaux forts qui n’étaient plus utiles à la défense du royaume. Dans les provinces, les assemblées indépendantes furent remplacées ou surveillées par les agents de la couronne
Abaissement de la Maison d’Autriche . . . . .
Son objectif en politique étrangère était d’abord de contrer la puissance de la Maison d’Autriche. Dans le même temps, il replaçait sous la domination française la vallée de la Valteline, un nœud de communications essentiel en Europe, que l’Espagne lui disputait (1626), assurait au duc de Nevers le duché de Mantoue et le Montferrat en forçant le pas de Suze (1629), s’emparait des États du duc de Savoie (1630) et se préparait à combattre l’Autriche. Prenant part dans ce but à la guerre de Trente Ans, il ne craignit pas de soutenir les princes protestants allemands et s’unit à Gustave II Adolphe, roi de Suède, dans ses efforts contre les Habsbourg.
Les autres oeuvres de richelieu . . . . .
Richelieu est aussi célèbre pour le soutien qu’il apporte aux arts ; le fait le plus connu est la fondation de l’Académie française, société responsable des questions concernant la langue française. Il s’occupa de l’administration intérieure aussi bien que de la direction politique, rétablit l’ordre dans les finances, réforma la législation, créa une marine en 1626 en se donnant le titre de « Grand Maitre et Surintendant de la Navigation », donna une grande extension aux établissements coloniaux, fit occuper la Nouvelle-France, les Petites-Antilles, Saint-Domingue, la Guyane, le Sénéga En 1631, au faîte de sa puissance, il obtint du roi l’autorisation de construire un château et un bourg qui reçut son nom : Richelieu. Celui-ci est considéré aujourd’hui comme l’un des chefs d’œuvre de l’urbanisme occidental du XVIIe siècle. Ce ministre fut l’un des plus importants qui aient gouverné la France ; il eut de grandes vues et en poursuivit l’exécution avec une persévérance, une fermeté inébranlables, mais on l’accusa de s’être montré implacable et d’avoir quelquefois exercé des vengeances personnelles sous le prétexte des intérêts de l’État.
La mort de richelieu . . . . .
Ses grandes réformes le rendirent tellement impopulaire que, à l’annonce de sa mort le 4 décembre 1642, le peuple alluma des feux de joie pour fêter l’événement. En mourant, il recommanda au roi son successeur Mazarin