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 Les guerres  de  religion   

 Les guerres  de  religion  . . . . 

Conflits qui opposèrent catholiques et calvinistes, en France, de 1562 à 1598.

Au début du XVIe siècle, le protestantisme gagnait en influence en France. Cependant, ce siècle commença sous le règne de deux puissants rois, François 1er et Henri II, qui surent contenir suffisamment les tensions religieuses. . . .
François 1er fut, tout d’abord, conciliant avec les protestants bien qu’il les considérât comme un défi à son autorité. Puis en 1534, l’Affaire des Placards eut lieu. Des textes anti-catholiques furent placardés dans toutes les villes et jusque sur la porte de la chambre à coucher du Roi. Dès lors, sa politique devint répressive, et en 1545, 3 000 protestants furent massacrés à Mérindol.
En 1547, Henri II devint Roi de France et il amplifia la politique de répression en faisant appliquer une législation antiprotestante. Juste avant sa mort, il proclama l’Edit d’Ecouen en 1559. Ainsi, il autorisa à abattre, sans jugement, tout protestant en fuite ou révolté.


Le premier déclencheur se produisit le 1er Mars 1562 où le Duc de Guise commit le célèbre Massacre de Wassy lorsqu’il traversa ce village protestant. Après cet évènement, de nombreux massacres furent perpétués et cela força les protestants à se défendre et à prendre des villes dans le Sud de la France et le long de la Loire.

Alors que le conflit s’enlisait, Catherine de Médicis réussit à imposer la paix et le 19 mars 1563 l’édit d’Amboise était signé. Il autorisait le culte protestant dans certains lieux réservés comme des chapelles de châteaux ou certaines villes. Cette paix instaura plus de tolérance dans la société mais elle lui laissa aussi de nombreuses séquelles et destructions avec de nombreuses mises à sac perpétuées par les protestants.

La paix fut de courte durée. La guerre reprit 4 ans plus tard, en 1567, lorsque le Prince de Condé tenta de capturer, sans succès, la famille royale à Meaux. Il déclencha brièvement la Deuxième Guerre de Religion dont l’impact fut limité. Elle s’arrêta le 23 Mars 1568.

Puis 4 mois après, la guerre recommença véritablement, lorsque les catholiques échouèrent à capturer par surprise les chefs des protestants, Condé et Coligny, le 29 Juillet. Dans la foulée, le 12 Septembre, le Pape Pie V, légitima la reprise de la guerre en appelant à la croisade contre les protestants français. La Troisième Guerre de Religion commença.
Les batailles eurent essentiellement lieu dans l’Ouest de la France. Les deux camps s’y affrontèrent violemment et avec acharnement au point où le Prince de Condé trouva la mort à la Bataille de Jarnac, le 13 mars 1569. L’Amiral Gaspard de Coligny devint alors l’unique chef des protestants. Pour diriger ses armées, il choisit le successeur de son ancien acolyte, le nouveau Prince de Condé, et Henri III de Navarre, le futur   Henri IV.
Les protestants perdaient pied dans cette guerre. Les catholiques continuèrent leurs démonstrations de force et causèrent la perte de plusieurs milliers de protestants à La Roche-L’Abeille, le 25 juin 1569. Les espoirs protestants pour cette guerre étaient anéantis. La guerre se termina l’année suivante avec la signature de l’édit de Saint-Germain-en-Laye, le 8 août 1570. Il accordait aux protestants une liberté limitée de pratiquer leur culte.


La Reine  Catherine de Médicis voulait toujours concilier les deux camps et pacifier le royaume. Par conséquent, elle réintégra Coligny au conseil royal et maria sa fille, Marguerite, au protestant Henri de Navarre. Ce mariage eut lieu le 18 août 1572 à Paris.
Néanmoins, les catholiques, très présents à Paris, s’opposaient à cette politique de conciliation, surtout que le Pape n’avait pas accordé d’autorisation pour ce mariage. Les tensions en ville étaient alors maximales.
Elles atteignirent le point de non-retour quand, le 22 août, Coligny subit une tentative d’assassinat. Pour apaiser la situation, le roi rendit visite à Coligny et lui promit justice. Les catholiques énervés par cette promesse menacèrent de quitter Paris. Le roi se trouvait alors face à un potentiel conflit entre les deux camps et avec la peur de se retrouver seul dans Paris face aux protestants.  Charles IX et son conseil prirent alors la décision de liquider tous les protestants, par sécurité
Le massacre commença dans la nuit du 23 au 24 août 1572 par l’assassinat des principaux chefs protestants à l’exception du jeune Prince de Condé et de Henri III de Navarre. Puis, face à ces agitations, les parisiens catholiques paniquèrent et dans un excès de violence sortirent dans la rue pour massacrer de nombreux protestants. Ce massacre se généralisa à d’autres grandes villes lorsque le roi donna l’ordre de le faire à travers le royaume. La Quatrième Guerre de Religion commença alors, sans pour autant prendre véritablement d’importance.


  • 1585 - 1598 : la Huitième Guerre de Religion

Entre 1574 et 1580, le Royaume de France connut trois autres guerres de religion, d’importances secondaires, qui ne permirent par la fin des conflits. Cependant, le dénouement final arriva lors de la Huitième Guerre de Religion.
Cette dernière guerre se fit dans un contexte de succession houleuse. Henri III, le Roi de France n’avait pas de descendant. Les règles de succession en vigueur désignaient alors comme héritier du trône Henri III, le Roi de Navarre. Cette situation était impensable pour Henri de Guise et ses acolytes catholiques. Après tant de luttes, un roi protestant ne devait pas régner en France
Par conséquent, ils demandèrent l’interdit sur les protestants et la suppression des droits de succession de Henri III de Navarre ainsi que tout autre prince protestant. Ses demandes furent acceptées et déclenchèrent les hostilités en 1585.
A ce moment-là, les Guise étaient les principaux conseillers du roi et prirent le commandement des armées catholiques. Henri de Guise commandait le front est contre les mercenaires allemands. Son frère Charles, et l’armée royale, luttaient contre le Roi de Navarre au sud. La bascule décisive eut lieu en octobre 1587. Les protestants gagnèrent contre le roi, mais Henri de Guise l’emporta contre les allemands. Henri de Guise était donc en position de force et il en profita pour demander davantage de pouvoirs, mais ça lui fut refusé. Il décida alors d’entrer dans Paris et de participer à la Journée des Barricades. Le roi fut acculé et humilié car la Ligue Catholique et les Guise s’étaient retournés contre lui. Sa réaction ne se fit pas attendre. Lors des Etats Généraux de Blois du 23 décembre 1588, il fit assassiner tous les chefs catholiques présents, dont les frères Guise. Cet acte entraîna la rébellion de leurs partisans de nombreuses villes devinrent hostiles au roi.  Henri III de France dut changer de camper et s’allier avec Henri III de Navarre contre cette nouvelle menace.