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Charles   IX             (Roi de France 1560 - 1574)

Nais.      :   27/06/1550    -   Début de  règne   :   05/12/1560    -   Prédécesseur.   :   François II   puis   

Décès   :   30/05/1574   -   Fin  de  règne        :    30/05/1574    -   Sucesseur. :  Henri III

Le  Massacre  de  la  Saint  Barthélémy


Le  contexte  du massacre 

Sous les règnes des trois derniers rois Valois, les guerres de Religion déchirent la France. Les atrocités atteignent leur point culminant dans la nuit du 23 au 24 août 1572, lors des massacres de la Saint-Barthélemy.


Les  faits  du massacre 

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  •   Premier fait : le mariage de Marguerite de Valois et Henri de Navarre (futur Henri IV), le 18 août 1572. Le nouvel époux, qui est protestant, n'assiste pas à la messe après la bénédiction nuptiale. Les fêtes célébrant le mariage sont mal vécues par les Parisiens

  •   Deuxième fait : durant les festivités de la noce, une tentative d'assassinat contre l'amiral de Coligny, noble converti au protestantisme et chef du parti huguenot, est commise le 22 août 1572.

  •   Troisième fait : le revirement royal entre le 23 et le 24 août. La décision est prise au sein du Conseil, avec l'accord de Catherine de Médicis, d'éliminer les chefs huguenots les plus dangereux, à commencer par Coligny.

Le  Massacre  de  la  Saint  Barthélémy
 Qui  a  vraiment  donné  l’ ordre  ?   Trois  scénarios  selon  les  historiens

Première hypothèse : 

  •   Le roi Charles IX subit la décision du Conseil. Il capitule devant les pressions exercées par le parti catholique pro-espagnol, sous la menace d'une émeute parisienne déclenchée par les Guise et d'une entrée en guerre contre l'Espagne.

  • Deuxième hypothèse :  

  •   Le roi ordonne d'éliminer un nombre limité de chefs protestants. De fait, Coligny est exécuté dans la nuit du 23 au 24 août et le roi attribue la mort de l'amiral à une sédition déclenchée par le duc de Guise. Mais le 25 août devant le Parlement de Paris, il revendique la responsabilité du meurtre en soulignant qu'il a sévi pour éviter une conspiration huguenote imminente.

  • Troisième hypothèse :  

  •   La crainte du complot et la peur de la puissance que représente l'amiral de Coligny, est l'explication la plus vraisemblable donnée au retournement du roi.

Les  conséquences  

La généralisation du massacre dérive donc de cette décision du Conseil d'exécuter les chefs politiques huguenots. La tuerie se poursuit jusqu'au 29 août dans Paris, les Parisiens, dans une atmosphère de fanatisme collectif, pensant agir en accord avec le souverain.
Dès le 24 août, le roi a ordonné l'arrêt des massacres mais il n'est pas écouté. Le bilan se situe entre 2.000 et 4.000 victimes, à Paris. Le roi d'Espagne, Philippe II, triomphe et le pape célèbre l'évènement par une messe à Rome. Pour les protestants français, c'est la rupture avec la monarchie.
Charles IX écrit à tous les gouverneurs (militaires) de maintenir l'ordre et de faire respecter l'édit de pacification.
On estime à 10.000 morts, le chiffre des « Saint-Barthélemy » dans le royaume.
En novembre 1572, commence le siège de La Rochelle : il va représenter, pour le pouvoir royal, l'impossibilité de vaincre militairement les huguenots.
Henri d'Anjou, frère du roi et commandant en chef de l'armée royale, ne peut plus décemment s'acharner sur les protestants et le siège de La Rochelle est levé début juillet 1573.

 Conclusion 

L'édit de Boulogne, du 11 juillet 1573, met fin à la quatrième guerre de religion. Il octroie la liberté de conscience aux protestants mais restreint la liberté de culte à trois villes, La Rochelle, Nîmes et Montauban.
Pour les huguenots du nord du royaume, l'édit est accepté parce qu'ils aspirent à la paix. Des cérémonies publiques d'abjuration sont organisées et, à Rouen, 3.000 réformés réintègrent ainsi l'Eglise catholique.
Les huguenots du Midi restent armés et demandent la liberté de culte et une alliance de la France avec les puissances protestantes voisines, comme garantie de l'union du roi avec tous ses sujets catholiques et réformés. La Saint-Barthélemy n'a rien réglé et même stimulé une forte conscience politique chez les protestants méridionaux.