
Le contexte du massacre
Sous les règnes des trois derniers rois Valois, les guerres de Religion déchirent la France. Les atrocités atteignent leur point culminant dans la nuit du 23 au 24 août 1572, lors des massacres de la Saint-Barthélemy.
Les faits du massacre
Première hypothèse :
La généralisation du massacre dérive donc de cette décision du Conseil d'exécuter les chefs politiques huguenots. La tuerie se poursuit jusqu'au 29 août dans Paris, les Parisiens, dans une atmosphère de fanatisme collectif, pensant agir en accord avec le souverain. Dès le 24 août, le roi a ordonné l'arrêt des massacres mais il n'est pas écouté. Le bilan se situe entre 2.000 et 4.000 victimes, à Paris. Le roi d'Espagne, Philippe II, triomphe et le pape célèbre l'évènement par une messe à Rome. Pour les protestants français, c'est la rupture avec la monarchie. Charles IX écrit à tous les gouverneurs (militaires) de maintenir l'ordre et de faire respecter l'édit de pacification. On estime à 10.000 morts, le chiffre des « Saint-Barthélemy » dans le royaume. En novembre 1572, commence le siège de La Rochelle : il va représenter, pour le pouvoir royal, l'impossibilité de vaincre militairement les huguenots. Henri d'Anjou, frère du roi et commandant en chef de l'armée royale, ne peut plus décemment s'acharner sur les protestants et le siège de La Rochelle est levé début juillet 1573.
L'édit de Boulogne, du 11 juillet 1573, met fin à la quatrième guerre de religion. Il octroie la liberté de conscience aux protestants mais restreint la liberté de culte à trois villes, La Rochelle, Nîmes et Montauban. Pour les huguenots du nord du royaume, l'édit est accepté parce qu'ils aspirent à la paix. Des cérémonies publiques d'abjuration sont organisées et, à Rouen, 3.000 réformés réintègrent ainsi l'Eglise catholique. Les huguenots du Midi restent armés et demandent la liberté de culte et une alliance de la France avec les puissances protestantes voisines, comme garantie de l'union du roi avec tous ses sujets catholiques et réformés. La Saint-Barthélemy n'a rien réglé et même stimulé une forte conscience politique chez les protestants méridionaux.