Henri II
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Nais. : 31/03/1519 - Début de règne : 31/03/1547 - Prédécesseur. : François 1er puis
Henri II
Résumé
La Persécution des protestants
Convaincu comme son père que l'unité de foi est indispensable à l'État, Henri II mène sans défaillance une politique de persécution des protestants. Une rigoureuse législation est mise en place par une série d'édits (notamment édits de Châteaubriant [1551], de Compiègne [1557] et d'Écouen [1559]), prescrivant, en outre, aux tribunaux de ne prononcer contre les réformés d'autre peine que la mort. Mais cette politique de répression se heurte à un protestantisme organisé (réunion du premier synode national à Paris, 25 mai 1559) et renforcé par l'adhésion de nombreux nobles et de grands seigneurs (tel Antoine de Bourbon).
La lutte contre les Habsbourg
En politique extérieure, le roi, par nature, s’intéresse plus volontiers aux frontières du nord et de l’est de la France qu’à l’Italie. Humilié en prison pendant son enfance par Charles Quint durant les guerres d'Italie, il profite de son avènement pour prendre sa revanche. Il lutte contre les princes allemands de la Ligue de Samakade. En s’alliant aux princes protestants allemands révoltés contre Charles Quint par le traité de Chambord (janvier-février 1552), le roi réussit à s’emparer des Trois-Évêchés, Metz, Toul et Verdun (1552), qui sont de langue française. François de Guise, assiégé à Metz (octobre 1552), organise la défense avec brio et sort du combat auréolé par sa victoire. Mais, en intervenant en Italie pour soutenir le pape Paul IV contre les Espagnols (invasion du royaume de Naples par le duc de Guise, 1556), le roi déclenche une nouvelle guerre qui va l'opposer à Philippe II, allié de l'Angleterre. Cette guerre est marquée par la victoire inexploitée des Espagnols à Saint-Quentin (1557) et par la reprise de Calais sur les Anglais par le duc de Guise (1558). Confronté aux difficultés financières et à la lutte contre les protestants, Henri II décide de mettre fin aux guerres d’Italie en signant la paix du Cateau-Cambrésis (1559). Par ce traité, la France rend la Savoie, le Bugey, la Bresse et le Milanais. Elle garde Pignerol, le marquisat de Saluces, Metz, Toul, Verdun et Calais.
La fin du règne d' Henri II
Le roi a alors les mains libres pour combattre les protestants. En décembre, le roi décide que tous les livres imprimés en France ou à l’étranger doivent être soumis au visa de la faculté de théologie. Les protestants surpris dans l’exercice clandestin de leur culte risquent la mort. Malgré cette rigueur, le calvinisme se répand un peu partout en France et de nombreux nobles se convertissent. En juin 1559, l'édit d’Ecouen invite les tribunaux à punir de mort les protestants qui apparaissent devant eux. Les guerres de Religion commenceront un an après. Henri II a été le dernier monarque français à participer à des joutes. Au cours des fêtes données à l’occasion du mariage de sa fille Élisabeth, le roi est mortellement blessé dans un tournoi organisé non loin des Tournelles, le 30 juin 1559, après avoir été blessé à l’oeil par un coup de lance porté par Montgomery, capitaine de sa garde écossaise. Après une longue et douloureuse agonie, il meurt le 10 juillet 1559. Ayant eu dix enfants de Catherine de Médicis, il laisse le pouvoir à son fils aîné de quinze ans, François II. Deux autres de ses fils règneront sous les noms de Charles IX et d' Henri III.