Originaire d’une famille modeste du Jura, il commence sa vie professionnelle par une carrière d’avocats à Paris. Il entre réellement en politique en 1848, lorsqu’il devient Commissaire du gouvernement provisoire dans le Jura. Défenseur de la liberté de la presse, il fait un court séjour en prison suite au coup d’Etat de 1852. Il ne revient en politique que peu avant la chute de Napoléon III. En 1879, après la démission du Maréchal de Mac-Mahon , celui qui fait office de leader du parti républicain accepte de se porter candidat pour s’opposer aux ambitions des monarchistes. C’est au début de son mandat, entre le 19 et le 21 juin, qu’est voté le transfert de la Présidence au palais de l’Elysée, que la Marseillaise est adoptée comme hymne national et le 14 juillet comme Fête national. Homme de l’ombre, Jules Grévy gouverna discrètement malgré son autoritarisme, en évitant de confier la présidence du conseil à des personnalités trop affirmées. Il repoussa ainsi jusqu’à qu’il n’ait plus le choix d’appeler au pouvoir Gambetta qu’il détestait. Ne pouvant se résoudre à quitter l’Elysée il sollicite en 1885 un deuxième mandat auquel il doit renoncer en 1887 emporté par le scandale de trafic de décorations auquel son gendre est mêlé.