
Les Batailles Napoléoniennes
TOUTES LES BATAILLES - Sur histoire de France - Page Conflits
Les guerres napoléoniennes furent une série de conflits militaires qui eurent lieu en Europe lorsque Napoleon était un général des armées françaises et plus tard empereur des français sous le Premier Empire. Appelées aussi les guerres de la Révolution et de l'Empire, elles constituaient en fait un prolongement des guerres de la Révolution française de 1792–1802 opposant la jeune monarchie constituante à l'Europe dynastique, l'Angleterre, la Prusse, la Russie et l'Autriche en tête.
Napoléon Bonaparte prend la tête de la 1ère campagne d'Italie, puis en 1800 devenu Premier Consul, deuxième campagne d'Italie pour y affronter de nouveau l'Autiche.
Bonaparte veut battre l'armée d'Alvinzi sur un terrain marécageux, où la supériorité numérique autrichienne se fera moins sentir. Ce sera la bataille d'Arcole, étalée sur trois jours.
Depuis les traités de Baie, l'Autriche reste, sur le continent, le principal adversaire de la France. Carnot dresse un plan pour l'attaquer à travers l'Allemagne et l'Italie ; l'offensive d'Allemagne doit être la principale, et celle d'Italie, une simple diversion. Mais le sort en décidera autrement: les victoires décisives surviendront dans la plaine du Pô grâce à un général encore très jeune, mais génial, Napoléon Bonaparte.
Le village d'Arcole est défendu par les troupes autrichiennes du général Anton Ferdinand Mittrowsky. Les forces françaises tentent de prendre le village en franchissant l'Alpone par un pont sous le feu des forces autrichiennes. Augereau passe l’Adige mais est repoussé par un feu violent devant le pont d’Arcole, tandis que Masséna s'enlise dans les marais. Dans les premiers assauts, le général Lannes est à la tête de deux bataillons de la 58e demi-brigade et tente de traverser; ses troupes doivent reculer devant la violence du feu ennemi, et leur chef est blessé par deux fois. Augereau l'appuie avec trois bataillons. Lannes doit être transporté à l'ambulance de Ronco pour se faire panser. Augereau tente alors d'emmener ses troupes sur la digue : prenant un drapeau, il s'élance le premier, mais les soldats ne le suivent pas. Alors commandant de l'armée d'Italie, Bonaparte saisit lui aussi un drapeau, s'élance sur le pont et l'y plante.
L'armée française est victorieuse et reste solidement accrochée dans le Nord de la péninsule italienne. Le siège de Mantoue continue, et la campagne aboutit courant 1797 à l’éviction des Autrichiens de la péninsule italienne. Quatre jours après l'événement, Bonaparte décrit la bataille au Directoire.
Les revers du Directoire sur le Rhin furent largement compensés par la formidable campagne d'Italie de Bonaparte. L'armée autrichienne d'Alvinzy peut compter sur des forces en nombre nettement supérieur aux Français. Bonaparte s'emploie alors à neutraliser cet avantage, il dispose ses troupes de façon à ce qu'elles puissent se joindre en trois jours de marche.Ainsi, Joubert se tient à Rivoli, Masséna à Vérone, Sérurier à Mantoue... Les Autrichiens décident d'attaquer Joubert. Pris de toute part, il décide de se replier sur le plateau de Rivoli. Les troupes autrichiennes abandonnent leur artillerie pour escalader les collines sinueuses. Sûr de ses forces, Alvinzy décide d'attendre le lendemain pour attaquer, fatale erreur puisque Masséna est déjà en route vers Rivoli. Napoléon qui soutient Joubert doit faire face à 25 000 Autrichiens, les munitions commencent à manquer, et l'encerclement synonyme de défaite devient une menace sérieuse. Au moment où l'on croyait les espoirs perdus côté français, le canon tonne, la terre tremble, les cris rugissent, de nouvelles troupes dévalent du haut des versants. Le général Masséna vient de réaliser un véritable exploit, son armée a parcouru 150 kilomètres en deux jours. Son arrivée va changer le cours de la bataille. Les Autrichiens sont en pleine débâcle. Ils tentent de s'enfuir, mais l'armée d'Italie va prouver une fois de plus sa valeur. Napoléon abandonne le commandement qu'il confie à Joubert, il part rejoindre Sérurier qui manque d'hommes pour soutenir le siège de Mantoue. La ville tombera quelques jours plus tard. La paix de Campoformio sera bientôt acquise, et avec elle de nouveaux territoires. Bonaparte écrira par la suite au Directoire : « Les soldats de l'armée d'Italie ont surpassé la rapidité, tant vantée, des légions de César. »
Le général Napoléon Banaparte, fort de ses victoires en Italie, caresse le rêve d'une expédition orientale qui permettrait de couper à l'Angleterre la route des Indes. Le Directoire décide, début 1798, d'envahir la Confédération suisse, alliée séculaire de la France, afin de financer la future expédition d'Orient avec le trésor de Berne. La flotte appareille de Toulon le 19 mai avec au total 54.000 hommes ! Elle s'empare au passage de l'île de Malte. Enfin, le corps expéditionnaire débarque à Alexandrie le 2 juillet après avoir échappé presque par miracle à la poursuite de la flotte britannique aux ordres de Nelson. Pressé d'en finir, Bonaparte se dirige d'Alexandrie vers Le Caire, capitale de l'Égypte, par le chemin le plus court, à travers le désert. Non préparés au soleil, les soldats endurent pendant trois semaines des souffrances épouvantables. C'est enfin le heurt décisif avec les troupes de Mourad Bey au pied des Pyramides. La bataille dure à peine deux heures. Avec son sens de la propagande, le général invente à propos de cette journée la harangue célèbre : «Soldats, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent !». C'est le point culminant de l'expédition d'Égypte. Mais ses illusions se dissipent lorsque sa flotte est détruite à Aboukir. Prisonnier de sa conquête, Bonaparte ne songe plus dès lors qu'à s'en sortir. Ce sera chose faite le 8 octobre 1799 quand il débarquera à Fréjus...
La bataille d’Aboukir eut lieu le 25 juillet 1799 entre l'Armée française d'Orient et les Turcs ottomans en Égypte. Le général Napoléon Bonaparte y remporte une victoire sur l'Empire ottoman. L’Empire ottoman, poussé par la Grande-Bretagne, a déclaré la guerre à la France. Deux armées doivent attaquer l’Égypte : l’une transportée par la flotte britannique, l’autre concentrée au nord de la Syrie actuelle. Bonaparte a choisi de prendre, comme à son habitude, l’initiative : en février 1799, il s’est emparé de Gaza, d’El-Arich et de Jaffa, mais il a échoué devant la ville de Saint-Jean-d’Acre, après deux mois de siège éreintant. Le 14 juillet 1799, une flotte britannique de 60 vaisseaux met à terre 16 000 hommes, sous le commandement de Mustafa Pacha, un vétéran de la précédente guerre russo-turque. Ceux-ci prennent d’assaut les fortifications du port et mettent 300 Français, sous les ordres du chef de bataillon Godart, hors de combat. La presqu’île change de camp et les étendards turcs flottent sur les bastions de la ville. Napoléon rassemble le plus de troupes possibles. Sans attendre Kléber, il marche sur Aboukir avec les divisions de Lannes, de Desaix, et la cavalerie de Murat, soit 10 000 hommes et 1 000 cavaliers. Les Turcs rassemblent 18 000 hommes, dont 8 000 sont en état de combattre. Le 25, les Turcs se mettent sur la défensive. Les Britanniques, trop loin des côtes à cause des hauts fonds, ne peuvent utiliser leur artillerie contre les Français. Bonaparte place son artillerie sur les hauteurs mais la première attaque qu’il lance est un échec Puis survient un évènement qui provoque un véritable déclic dans l’armée d’Égypte : le pacha sort du fort avec ses hommes et coupe les têtes des soldats français morts. Une rage s’empare des Français, qui sans ordres, se ruent sur les rangs ennemis. Pendant ce temps, le reste de l’armée turque se jette à la mer et périt noyé en tentant de regagner les vaisseaux.
La bataille de Marengo vit s'opposer le 14 juin 1800 (26 prairial an VIII) une force française commandée par le général Napoléon Bonaparte , alors Premier consul, à l'armée impériale du Saint-Empire sous la direction du feld-maréchal baron Michael Friedrich Benedikt von Melas à Marengo, à proximité d'Alexandrie, dans le Piémont (aujourd'hui en Italie). L’armée autrichienne se déploie la première, dès 8 heures du matin, mais très lentement. L’armée française, mal réveillée et ne s’attendant pas à être attaquée n’est ni déployée ni en ordre de le faire, elle s’échelonne dans la plaine de Marengo, dans le Piémont. L’artillerie autrichienne intervient, détruit son homologue française en moins d’un quart d’heure, puis s’attaque aux lignes d’infanterie, creusant des trous sanglants dans les rangs français. Les troupes autrichiennes avancent lentement, puis, enfin, les Français répliquent à bout portant. Les assaillants reculent, les Français chargent, mais 100 mètres plus loin, ils doivent s’arrêter à cause d’un profond fossé. De l’autre côté, les Autrichiens se regroupent et attaquent. Pendant plus de trois heures, Français et Autrichiens se fusillent à vingt pas. À deux heures, les Français manquant de munitions, les boulets faisant des ravages dans une infanterie privée de soutien, ils battent en retraite. La situation de l’armée est délicate et Napoléon intervient lui-même au milieu des troupes pour redonner courage à ses soldats. Mais, pour l’armée française, l’affaire n’est pas loin de tourner au désastre, et les Autrichiens pensent déjà la victoire acquise. À tel point que leur chef, le maréchal Melas, légèrement blessé (son cheval est mort sous lui à deux reprises), quitte le champ de bataille et se précipite à Alexandrie (à environ 15 km de Marengo) pour annoncer sa victoire à l’empereur d’Autriche. Il laisse à Zach la tâche d’en finir avec l’ennemi, sûr de son succès. S’inquiétant pour son chef qu’il admire, Desaix envoyé comme éclaireur avec 10 000 hommes, prend sur lui de désobéir aux ordres et de revenir sur ses pas, guidé au son du canon. Ce renfort sauve l’armée française d’une défaite humiliante. Bonaparte avait envoyé un contre-ordre aux deux généraux partis en avant. Le contre-ordre n’arrive qu’à 22 heures dans les mains de Lapoype, par contre Desaix reçoit le sien rapidement puisque ne l’ayant pas attendu pour marcher vers le champ de bataille. Le contre-ordre adressé à Desaix l’est dans ces termes : « Je croyais attaquer l’ennemi, il m’a prévenu. Revenez, au nom de Dieu, si vous le pouvez encore ! »
Nelson, au sommet de sa gloire, largement reconnu même par Napoléon, avait préparé soigneusement son attaque. Il allait attaquer la flotte française commandée par le Vice-Amiral Villeneuve qui était soutenu par la flotte espagnole, au large du cap de trafalgar. Elle opposa dis-huit navires français et quinze espagol à vingt-sept vaisseaux britaniques. Les Français ne peuvent résister à la puissance de la flotte anglaise et au génie tactique de l’amiral. La victoire est totale ! Mais la bataille est sanglante. L’amiral Nelson meurt au combat, avec 6000 autres marins . Les conséquences de cette bataille sont énormes ! Napoléon doit renoncer à son projet d’invasion du Royaume-Uni. Il préfère organiser un blocus continental. Plus important encore, le Royaume-Uni devient le maître des mers pour tout le 19ème siècle.
Après avoir obtenu la reddition du général Mack à Ulm le 20 octobre il fait son entrée dans Vienne abandonnée le 14 novembre, il recherche une victoire décisive sur les armées alliées de l'empereur d'Autriche François Ier et du tsar Alexandre Ier. Le choc
a lieu à 100 kilomètres au nord de Vienne, en Moravie, entre la ville de Brünn et le village d'Austerlitz. C’est la plus grande victoire de Napoléon ! On considère cette bataille comme un chef d’oeuvre de tactique.
La bataille d’Iéna constitue l’un des sommets de la stratégie militaire napoléonienne. Le 14 octobre 1806, Napoléon, à la tête de 40 000 hommes, s’apprête à combattre les 70 000 Prussiens commandés par le prince Hohenlohe. Malgré l’infériorité du nombre de ses troupes, il remporte l’une des plus belles victoires de son règne et démontre une fois de plus son génie de stratège. Véritable triomphe pour Napoléon. À quelques kilomètres de là, le maréchal Davout avec une audace inouïe, vient de battre la majorité de l’armée prussienne à Auerstaedt, transformant ainsi cette victoire en triomphe ! Berlin se retrouve sans défense et l’Empereur Napoléon y pénètre le 27 octobre en vainqueur.
Épisode marquant des campagnes de Napoléon contre la quatrième coalition, la bataille d'Eylau est aussi le premier échec important auquel celui-ci est confronté. Elle voit s'affronter 76 000 Russes et Prussiens, sous le commandement de Leonti Bennigsen, et 74 000 Français commandés par l'Empereur. Le 7 février, un premier combat imprévu coûte environ 4 000 hommes à chaque camp sans le moindre résultat. Le lendemain, le vrai choc a lieu aux alentours de la ville d'Eylau, en Prusse-Orientale (aujourd'hui Bagrationovsk, en Russie), La victoire est française. Elle est réelle dans la mesure où Napoléon reste maître du terrain, mais c'est une victoire à la Pyrrhus et elle a coûté fort cher : dix mille tués ou blessés chez les Français, douze mille morts et quatorze mille blessés, dont beaucoup mourront faute de soins, chez les Russes. Le lendemain matin, Ney s'exclama en parcourant le champ de bataille à cheval : « Quel massacre ! Et tout cela pour rien ! ».
La Bataille de Wagram se déroula les 5 et 6 juillet 1809 autour de l’île Lobau, sur la rive nord du Danube à une dizaine de kilomètres de Vienne. Face à Napoléon, l’armée autrichienne est aussi considérable, elle est constituée de 160 000 soldats pour 450 pièces d’artillerie. Les troupes sont basées derrière le fleuve Russbach jusqu’à la plaine de Wagram où elle rejoint ses autres forces militaires placées perpendiculairement au Danube. Dans la nuit du 4 au 5 juillet 1809, profitant d’un violent orage, l’Empereur fait franchir le Danube à son armée. Conformément à ses instructions, les troupes de Napoléon se déploient dans la plaine de Marchfeld. Mais lorsque l’armée saxonne de Bernadotte se lance sur le plateau de Wagram, les soldats italiens se méprennent sur la couleur de l’uniforme de leurs alliés. La première journée s’achève sur cette tragique méprise. Le lendemain, les Autrichiens partent à l’assaut des troupes de Davout. La bataille fait rage, les soldats de Masséna reculent un moment devant les Autrichiens, mais Napoléon attire l’ennemi vers le Danube. L’armée française opère alors une percée, coupant l’armée autrichienne en deux. L’habileté de Masséna et la ténacité de Davout conduisent à la victoire. L’archiduc d’Autriche ordonne la retraite. Causant de lourdes pertes dans les deux camps, la bataille de Wagram est l’une des dernières grandes victoires de l’Empire.
La bataille de Leipzig, également appelée "bataille des Nations", fut la plus grande confrontation des guerres napoléoniennes, et la plus grande défaite subie par l'Empereur. Elle regroupe, dans une lutte à mort, les soldats de trois grands empires et de royaumes d’Europe. D’un côté les armées russes, prussiennes, autrichiennes et suédoises, et de l’autre, les armées françaises, polonaises et italiennes. Un affrontement colossal qui réunit 600 000 hommes. A l’issue de cette bataille, les forces napoléoniennes sont forcées de battre en retraite, laissant la voie libre aux armées coalisées pour envahir la France. Prémices annonciateurs de l’effondrement de l’Empire de Napoléon, qui l’obligeront à abdiquer.
Après s’être échappé de l’île d’Elbe où il était retenu prisonnier, Napoléon regagne Paris le 20 mars 1815 et reprend le pouvoir (« Cent-Jours »). Immédiatement, une coalition formée par la Russie, l’Autriche, la Prusse et l’Angleterre envoie des troupes à la frontière belge afin de préparer l’invasion de la France. Ayant rassemblé une armée de 125.000 hommes, l'empereur se porte à la rencontre de l'ennemi. Elle se déroule en Wallonie le 18 juin 1815. Les deux adversaires de Napoléon sont Wellington et Blücher. L’empereur entreprend de battre successivement les deux armées qui se trouvent séparées. L'affrontement principal, se termine par une défaite française et la chute définitive du Premier empire.