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Guerre    1914  -  1918 

Guerre    1914   1918   :     Première guerre mondiale

La  Grande  Guerre  :  une  histoire  d' alliances      ( 5  Aout  1914  -  11  Novembre  1918)  

La  Grande  Guerre  :  une  histoire  d' alliances  

En 1914, l’Europe domine le monde. Les grandes puissances rivalisent entre elles et forment des alliances défensives. L’ Allemagne, l’ Autriche-Hongrie et l’ Italie forment   la Triple Alliance ou Triplice alors que  le Royaume-Uni, la France et l’ Empire Russe forment  la Triple Entente.   Le 28 Juin 1914, un attentat est perpétré à l'encontre de l'archiduc François Ferdinand de Habsbourg, prince héritier de l'empire austro-hongrois par un nationaliste serbe. En réponse, l'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 Juillet et ainsi le jeu des alliances fait que de nombreux pays se déclarent la guerre. En effet, nous avons d'un côté les alliés et d'un autre l'alliance.
Les principaux États parmi les alliés sont  :  France,  Royaume-Uni,  Russie,  Belgique,  Serbie,  Pologne,  Grèce,  Chine,  Japon,  Portugal,  États-Unis (qui n'entrent dans la guerre qu'en 1917),  Italie (qui rejoint les alliés seulement en 1915).
D'un autre côté, les Empires Centraux qui constituent l'Alliance sont  :  Allemagne,  Autriche-Hongrie, Italie (jusqu'en 1915),  Empire Ottoman,  Bulgarie, Lituanie.


Les  origines  profondes  du  conflit

Si c'est l'attentat de Sarajevo qui a mit le feu aux poudres, les origines profondes du conflit sont en réalité plus complexes.  La France et l'Allemagne se vouent une haine profonde depuis la défaite française de 1870-1871.  De plus, les pays européens ont chacun un empire colonial qu'ils se disputent fréquemment. Le Royaume-Uni, quant à lui, voit d'un très mauvais œil le renforcement de la flotte militaire allemande.  En effet, les anglais sont un empire colonial maritime et se rapprocher des Français était donc une opportunité de contrer les Allemands.  Enfin, la Russie et l'Autriche-Hongrie se disputent le contrôle des Balkans.


La  première  guerre  mondiale  en  18  dates  

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Le tribun socialiste, qui se démène pour empêcher l'éclatement d'une guerre, est tué par balles, à Paris, par Raoul Villain, un étudiant nationaliste. Sa mort signe le ralliement d'une partie de la gauche pacifiste à "l'Union sacrée", mouvement d'union des forces politiques de tous bords, contraintes à faire bloc devant la menace d'un conflit armé et à se préparer à la guerre. Le 1er août, la mobilisation générale est décrétée.


Deux jours après avoir déclaré la guerre à la Russie, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Le 4 août, la Grande-Bretagne entre en guerre aux côtés de la France et de la Russie en réaction à l'invasion de la Belgique par l'armée allemande.


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La France perdra un peu plus de 1,3 million de soldats au cours de la Grande "Guerre", un terme qui se développe dès 1915 au regard de l'ampleur des combats. Le 22 août, 27 000 Français sont tués, un total de pertes sans précédent dans notre histoire, selon le récent ouvrage de Jean-Michel Steg, Le Jour le plus meurtrier de l'histoire de France. Les forces franco-britanniques perdent du terrain. Le 2 septembre, le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux : les Allemands sont à Senlis (Oise), à 45 km de la capitale.


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La première bataille de la Marne permet à la France et au Royaume-Uni d'arrêter la progression des Allemands. C'est à cette occasion que près de 630 taxis parisiens sont réquisitionnés par le général Gallieni, afin d'accélérer le transport des troupes. Une mesure essentiellement symbolique, mais qui témoigne de l'urgence de la situation.
Le 11 septembre, le général Joffre envoie un télégramme au gouvernement : "La bataille de la Marne s'achève en une victoire incontestable." Le front se déplace finalement pour atteindre les côtes de la Manche (épisode de "la course à la mer"), en novembre. A partir de là, le conflit s'enlise dans une guerre de position s'étirant de la mer du Nord à la frontière suisse. Le gouvernement français revient à Paris le 10 décembre. Les tranchées sont durablement creusées.


Les Allemands lancent la première attaque aux gaz toxiques asphyxiants contre des soldats français et canadiens, près d'Ypres (Belgique). Le gaz prend alors le surnom d'ypérite, ultérieurement appelé "gaz moutarde" en raison de son odeur et des effets qu'il produit sur les muqueuses.


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Un sous-marin allemand coule le paquebot britannique Lusitania le 7 mai 1915, au large de l'Irlande. Sur les quelque 2 000 personnes à bord, 1 200 périssent, dont plus de 120 Américains. Les Etats-Unis attendront néanmoins le mois de janvier 1917 pour entrer en guerre aux côtés de la Triple-Entente.


Jusque-là membre neutre de la Triple-Alliance, l'Italie fait volte-face et déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie, le 23 mai. C'est le début de la guerre dans les Alpes, qui doit notamment permettre aux Italiens de mettre la main sur certaines terres au nord de l'Adriatique (Trentin, Istrie, Dalmatie).


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Le général Erich von Falkenhayn entend "saigner l'armée française". Un million d'obus pleuvent en 24 heures dans le secteur de Verdun (Meuse). Les Allemands progressent, mais des poches de résistance se constituent dans les lignes arrière françaises. Des hommes et du matériel sont acheminés en masse grâce à la "Voie sacrée" qui relie Bar-le-Duc à Verdun. Ce terme emphatique, référence à la "via sacra" romaine, est inventé par Maurice Barrès à la fin de la guerre.
La bataille de Verdun prend fin le 18 décembre, date à laquelle la plupart des positions perdues ont été réinvesties par l’armée française. Au total, 160 000 Français sont morts ou disparus, 143 000 chez les Allemands. Plus de 60 millions d'obus ont été tirés sur une période de dix mois dans "l'enfer de Verdun".


Alors même que l'Est de la France est sous un déluge de feu, une offensive franco-britannique est lancée sur le front allemand de la Somme, au nord de Paris. Des dizaines de milliers de Britanniques avancent dans le no man's land. En l'espace d'une journée, l'infanterie britannique perd près de 20 000 soldats, un triste record pour cette armée.
Cette bataille est la plus importante de la guerre. Pour la première fois de l'histoire, des chars d’assaut (blindés) sont utilisés par des militaires (à partir de septembre, du côté britannique). Les combats durent jusqu’en novembre. Ils font environ 300 000 morts britanniques et français, et près de 170 000 tués dans l'armée allemande.


Après ces revers, l'Allemagne ré-enclenche la guerre sous-marine à outrance dans l'Atlantique, début février. Les attaques visent, entre autres, les navires marchands américains. Dans son message au Congrès, début avril, le président Wilson déclare : "La récente conduite du gouvernement impérial allemand n'est, en fait, rien moins que la guerre contre le gouvernement et le peuple des États-Unis." Le Congrès américain vote l'entrée en guerre le 6 avril.


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Reportée à plusieurs reprises, "l'offensive Nivelle" (du nom du général qui dirige les opérations) a lieu à 6 heures du matin dans le secteur du chemin des Dames (Aisne), par un temps glacial. C'est un échec sanglant. Après une relance le 5 mai, le constat du fiasco est définitif trois jours plus tard. Le 15 mai, Nivelle est remplacé par Pétain à la tête de l’armée française.
Cette défaite donne lieu aux premières mutineries dans l'armée française, dès le 17 avril. Des unités complètes, soit 30 000 à 40 000 soldats, refusent de monter en ligne. Des dizaines de poilus sont alors fusillés. Au total, environ 740 soldats français, mutins ou soupçonnés d'espionnage, sont exécutés.


Une révolution éclate en Russie le 24 octobre (selon l'ancien calendrier russe, 7 novembre selon le français) et les Bolchéviques prennent le pouvoir à Saint-Pétersbourg. Ils négocient un armistice avec les empires centraux début décembre. La France perd son allié oriental et l’Allemagne peut
concentrer ses forces sur le front ouest.


Le président américain expose ses buts de guerre. Thomas Woodrow Wilson entend notamment assurer la liberté de navigation sur les mers, garantir la naissance de nouveaux Etats (Tchécoslovaquie, Pologne…) et créer une Société des nations (SDN).


Après la révolution d'Octobre, qui a donné naissance à une république bolchévique, la Russie, en pleine guerre civile, signe un traité de paix avec l'Allemagne à Brest-Litovsk (Biélorussie). Les Allemands en profitent pour concentrer leurs ultimes efforts sur le front français. A ce titre, le 23 mars
marque le premier tir sur Paris de la "Grosse Bertha", mortier de 420 mm.


En Picardie, puis en Champagne, les Allemands cherchent à rompre le front avant l’arrivée des troupes américaines et lancent plusieurs offensives. Au mois de juillet débute ainsi la seconde bataille de la Marne. Les combats qui font rage dans le Nord-Est de la France tournent à l'avantage des alliés, dirigés par Foch, et qui lancent de nombreuses contre-offensives. L'aide américaine est déterminante : l'effectif du corps expéditionnaire commandé par le général Pershing s'éleve à un million d'hommes en août 1918. Les Allemands ne cessent de perdre du terrain. Le 8 août est un "jour de deuil pour l'armée allemande", selon le chef d'état-major Erich Ludendorff.


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L'empereur allemand Guillaume II abdique le 9 novembre. Les généraux allemands signent l'armistice le 11 novembre, à 6 heures du matin, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne (Oise). A 11 heures, les hostilités sont suspendues.


Le traité de paix entre la République de Weimar et les Alliés est signé le 28 juin, dans la galerie des Glaces du château de Versailles, près de Paris. Il établit les sanctions prises à l'encontre de l'Allemagne et de ses alliés de la Triple-Alliance. Le choix du lieu n'est pas un hasard : c'est là que l'empire allemand avait été proclamé après la défaite française de 1870. La date non plus n'est pas anodine, puisque le 28 juin commémore le jour de l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand. Cinq ans plus tard, la guerre est officiellement terminée.