ÉDIT  DE FONTAINEBLEAU (1685)

Le   Contexte 

À partir de 1661, Louis XIV   détruit pièce à pièce l'édit de Nantes,  signé par Henri IV   en 1598. Il interdit progressivement la plupart des professions aux protestants réformés et fait peu à peu démolir leurs temples.

Louis XIV    . . .

Louis XIV dans un long préambule, prête à son aïeul Henri IV l’intention de réunir les protestants à l’Église catholique, l'édit de Nantes  et l’édit de Nîmes (paix d’Alès) par la suite n’ayant été accordés que pour pacifier les esprits.
La mort prématurée d’Henri IV puis les nombreuses guerres extérieures qui ont suivi ont empêché la réalisation de ce dessein. Maintenant que la paix est revenue, Louis XIV s’est appliqué à le réaliser. Et puisque « la meilleure et la plus grande partie des sujets de la religion prétendue réformée (RPR) » se sont convertis à la religion catholique, l’édit de Nantes est devenu « inutile ».

Le Contenu  de  L'édit de Fontainebleau)   comporte 12 articles :

  • 1 : la révocation de l’édit de Nantes (1598) signé par Henri IV et de l’édit de Nîmes (1629) signé par Louis XIII, en conséquence : la démolition de tous les temples encore debout.

  • 2 et 3 : l’interdiction de tout exercice de la religion prétendue réformée (RPR) y compris chez les seigneurs.

  • 4 : le bannissement dans les 15 jours, sous peine de galères, des pasteurs qui ne voudraient pas se convertir.

  • 5 et 6 : des incitations à la conversion des pasteurs : pension à vie et facilité de reconversion vers les métiers juridiques.

  • 7 : l’interdiction des écoles protestantes.

  • 8 : l’obligation aux réformés de faire baptiser et de faire instruire leurs enfants dans la religion catholique.

  • 9 : la confiscation des biens des réformés déjà partis à l’étranger sauf s’ils reviennent dans un délai de 4 mois.

  • 10 : l’interdiction aux réformés d’émigrer à l’étranger sous peine de galères pour les hommes et de prison pour les femmes.

  • 11 : la punition des relaps, c’est-à-dire des « nouveaux convertis » qui reviendraient au protestantisme.

  • 12 : l’autorisation pour ceux qui ne se seraient pas encore convertis, de résider en France, à condition d’observer les dispositions précédentes.

L'atteinte à la liberté de conscience. . .    .    .    .   .   .   . 

Le dernier article de l’édit de Fontainebleau laissait apparemment aux réformés la liberté de conscience (à défaut de liberté de culte). En fait, il n’en est rien, nombre de protestants sont emprisonnés simplement pour avoir refusé d’abjurer. De plus des dragonnades ont encore lieu après l’édit de Fontainebleau, au nord de la Loire, pour convertir de force ceux qui ne l’étaient pas encore.